Un débat de longue date.
Il n’est pas nouveau de se poser la question de l’avenir d’une marque qui aurait perdu son élément fondateur. Aussi, récemment dans le sud-est de la France, le débat a animé le festival international de mode de Hyères. Les opinions divergent et sont pourtant souvent fondés sur des exemples concrets. Là est le problème: on a connu des reprises fructueuses, d’autres qui menaient à la perte de la fashion brand. Le festival en question rassemblait les créateurs, dirigeants de maisons, chasseurs de tête et journalistes des quatre coins du monde dans le but de partager sur un centre d’intérêt professionnel commun: la mode.
La reprise d’une maison: pourquoi ça marche, pourquoi ça rate?
Jean-Marc Loubier, résident du groupe First Heritage Brands, était présent au festival. Pour lui, certaines maisons ont besoin d’une reprise, qui se traduirait par une forme de modernisation. Les codes sur lesquels ont été fondées ces sociétés sont parfois très strictes et en inadéquation avec les normes contemporaines. De fait, le risque pour la griffe est de voir son mode de fonctionnement devenir obsolète et la laisser sombrer dans les profonds abysses du « fut-un-temps, j’étais à la mode ». Certaines marques en revanche pâtiraient d’un changement de direction -parce qu’elles sont des grands noms, parce qu’elles ont un marché fidèle, parce qu’elles s’adaptent sans changer leur essence. Ainsi, certes, les marques disposant d’un fort héritage historique doivent être réadaptées à la réalité actuelle, mais il faut prendre garde à la cruciale image de marque, qu’il n’est pas toujours bon de changer pour des griffes ayant déjà trouvé et conquis leur public.