Origine du phénomène
Nos appareils photos sont dotés de retardateurs; nous pouvons demander à nos amis de prendre une photo -aux passants pour les touristes qui veulent prendre des photos de groupe. Et pourtant, aujourd’hui, ce qu’on veut, c’est se débrouiller seul… et souvent apparaître seul sur la photo! En réalité, les réseaux sociaux ont exacerbé cette nécessité de reconnaissance relativement auto-centrée qu’on assimilerait à un avènement de la personne égoïste -sans jugement de valeur quelconque. Il faut soigner son image, contrôler son apparence, et quelque part en maîtrisant jusque l’appareil qui sert à prendre la photo, on démontre au-delà d’une capacité à réfléchir de manière « égo »-centrée, littéralement, une possession de liberté certaine. Deux valeurs revendiquées par la génération Y.
L’ère du selfie business
C’est là que les plus malins ont su anticiper la tendance: Instagram, pour ne citer que le plus connu, est une application qui propose des filtres pour sublimer vos selfies. Des applications de ce genre, on en compte des centaines. Elles envahissent nos smartphones et/ou nos ordinateurs, et définitivement il y avait là un marché à rapidement se partager. Mais ce n’est pas tout: on compte désormais des accessoires un peu plus onéreux pour pouvoir prendre le cliché parfait. Si vous le souhaitez, vous pouvez vous procurer par exemple une télécommande à 25$ qui vous permettra de commander votre selfie à distance, ou encore un bras télescopique sur lequel placer votre appareil photos pour pouvoir prendre un cliché net et bien cadré. Aime-toi, le ciel t’aimera… les selfies ont encore de beaux jours devant eux.